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Philippe MESNARD

Ancien(ne) Directeur de programme du 01/07/2007  au 30/06/2013

Direction de programme : Sens en résistance. La culture confrontée à la violence radicale

Résumé : A partir d'un corpus littéraire, cinématographique et artistique traitant, de 1942 à nos jours, des deux systèmes génocidaire et concentrationnaire nazis, il s'agit d’interroger l'articulation entre culture et violence dans les situations testimoniales et à partir de ce que ces situations produisent et construisent (ou permettent de construire) dans la culture. on partira du dilemme suivant : La culture a-t-elle aidé à résister à la violence radicale (concentrationnaire, génocidaire) ? À quelle condition a-t-elle aidé cette violence à se réaliser, s'exposant elle-même à être détruite par cette violence ? Quelles positions les témoins et les survivants ont-ils adoptées dans et face à cette violence, et dans la culture ? Puis, il s'agira d'aller vers le questionnement suivant . Quelle est la capacité d'une culture à sémantiser une violence dont les principes étaient tout entiers mobilisés pour définitivement détruire cette culture ? Qu'est-ce qui, du fait de sa confrontation avec cette violence radicale, a dû changer dans la culture pour qu'elle s'approprie cette violence, pour qu'elle lui fasse une place ?
Enfin, avec pour souci d'actualiser notre réflexion, nous aborderons les questions suivantes : Quelles fonctions ou quelles opérations les arts tiennent-ils dans ce processus culturel ? En particulier, et dans le rapport entre culture et violence, en général? Comment penser l'historicité de la transmission au regard de l'éloignement de l'événement et la place qu'y tient le génocide des Juifs ?